Dates du colloque : Vendredi 11 octobre et samedi 12 octobre 2024
Possibilité de s’inscrire en présentiel ou en distanciel.
La référence au transfert et à son maniement constitue la – dernière ? – pierre angulaire de l’approche du psychisme de référence psychanalytique. Du côté du soin psychique, après les débats du siècle dernier sur l’existence et la nature du transfert dans les organisations non-névrotiques, la diversification désormais acquise des types de dispositifs et d’interventions thérapeutiques d’orientation analytique requiert aujourd’hui d’interroger voire d’élaborer la question d’une pluralisation de la référence au transfert – voire d’une irréductible pluralité. Qu’en est-il d’un travail d’orientation analytique lorsque la possibilité même du transfert est, parfois pendant longtemps, portée par le thérapeute – ainsi dans les cas de travail thérapeutique imposé, par la justice (par ex. chez les agresseurs sexuels) ou par des médecins (par ex. dans l’anorexie mentale) ? Ou lorsqu’une plainte, avec sa charge inconsciente parfois évidente, est adressée à un autre professionnel du soin, ou de la justice ? Contextes où le poids de l’actuel voire de l’agir, doublé d’une absence de demande, semble souvent obérer la possibilité d’une élaboration du transfert – et par là même ouvrir à la suggestion. Qu’en est-il par ailleurs de la référence au transfert dans le travail avec la psychose aujourd’hui ? D’autre part, au-delà de sa nécessaire diffraction thérapeutique et de la pertinence de la référence à la bifocalité, quelle est l’actualité de la prise en compte du transfert dans le travail institutionnel, soumis à une logique de rentabilité inédite qui rabat l’élaboration sur l’acte ? Qu’en est-il d’autre part du travail sur le transfert dans les thérapies dites courtes d’orientation analytique ? Et dans la pratique groupale, qui se spécifie au fil de la diversité des contextes d’intervention ? Toutes questions exigeant de spécifier au plan épistémologique et clinique la ou les références au transfert, ce qui ne pourra faire l’économie d’un dialogue avec ce que les TCC visent sous le chef d’alliance thérapeutique. Sans compter l’enjeu, crucial à l’ère de l’evidence-based medicine, du statut du transfert dans la constitution des objets et dans le recueil des données dans la recherche qualitative d’orientation psychanalytique, en dialogue avec les SHS.
Comité Scientifique du colloque :
O. Putois, A. Thevenot, M.-F. Bacqué, C. Metz, J. Nicolas, N. Bahi, C. Brehat, M. Duval, J. Pires
Lieux du colloque :
- Faculté de psychologie de Strasbourg, Amphi Viaud (Plénières et tables rondes)
- Faculté de psychologie de Strasbourg, pavillon Ribot (les symposia)
Programme et inscriptions sur : https://sulisom-colloques.fr/