Séminaire de recherche 2025-2026 de SULISOM

“La rencontre clinique au prisme de la psychologie clinique de référence psychanalytique”

Organisation et modération :
Olivier Putois, Professeur de Psychopathologie, Directeur du SuLiSoM

Faculté de Psychologie, Université de Strasbourg, 12, rue Goethe 67000 Strasbourg
Le jeudi à 18h15

 

1ère séance : le 11 décembre 18h15, amphi Lagache :
“La rencontre clinique en contexte interculturel”, avec Bertrand Piret, Psychiatre-Psychanalyste (Strasbourg). Téléchargez l’abstract

Dans la foulée du colloque d’octobre 2024 sur Les transferts (dont une partie des actes paraîtra en janvier 2026), notre séminaire de 2024-2025 a examiné les aménagements du cadre habituel du psychologue qui semblent requises pour accueillir ce qui fait l’inédit du malaise contemporain.
Cette année 2026, devant les remises en question actuelles des spécificités de l’approche analytique de la clinique, et face à la dilution de la notion de clinique, nous nous centrerons sur la rencontre clinique. La diversification de ce qui est devenu un marché des psychothérapies et d’autres interventions visant le psychisme impose en effet de penser comment le paradigme psychanalytique en psychologie permet d’appréhender et de travailler (dans) la rencontre clinique.
La spécificité de ce paradigme tient à ce qu’il continue encore aujourd’hui à soutenir le caractère asymétrique de l’échange déployé dans la rencontre. Asymétrique, car ce dont il s’agit au fond, pour le sujet, c’est de pouvoir venir à la rencontre de son propre inconscient, lieu par excellence de l’altérité – comme dans l’amour, qu’André Breton définissait comme « rencontre avec quelqu’un qui nous donne des nouvelles de nous-même ».
Ce prisme conduira à explorer des types spécifiques de rencontre dont les paramètres interrogent plus spécifiquement la possibilité de faire venir au jour, pour le sujet et à la mesure de ses moyens, son inconscient. On interrogera ainsi la rencontre clinique en contexte interculturel, ou le rôle des médiations – notamment numériques -, ou encore le positionnement du psychologue face à l’envahissement par l’IA (“ChatGPT a interprété mon rêve comme ça…”).

Téléchargez l’argument

Quelles logiques historiques et psychologiques, quels concepts ?

organisé par : Patricia Cotti, Université de Strasbourg,  Thierry Lamote, Université de Lorraine

Colloque financé par l’Idex Exploratoire : IXTTREMM, Université de Strasbourg, et le Pôle CLCS de l’Université de Lorraine

vendredi 10 octobre 2025 – samedi 11 octobre 2025

Lieu : Amphi VIAUD

Inscriptions, programme sur : https://sulisom-colloques.fr/

Terrorismes, totalitarismes et crimes de masse, suscitent depuis plus d’un demi-siècle nombre de débats concernant les dynamiques sociales et psychologiques des groupes et des individus qui y sont impliqués.

La banalité du mal, la figure de l’homme ordinaire et la question de la soumission à l’autorité suffiraient-ils pour expliquer la marche vers la dictature, le crime de masse ou le terrorisme ? Aujourd’hui les chercheurs ont exhumé des archives des personnalités doctrinaires et psychopathiques, des méthodes de gouvernement pouvant susciter l’endoctrinement, l’embrigadement des masses, tandis que des études de cas ( en histoire ou en psychologie) soulignent depuis longtemps déjà les fonctionnements pathologiques de certains criminels de guerre, de leaders de régimes totalitaires et de certains terroristes.

Comment penser ensemble ces différentes dimensions : autorité et système totalitaire, idéologie et fonctionnement psychopathologie, normalité et exactions, coercition du système et liberté de l’individu ?

Nous maintenons, pour ce colloque, notre objectif de produire des hypothèses sur les concepts et les modèles qui peuvent servir à une meilleure compréhension de ces dynamiques mortifères.

Anne Thevenot et Jonathan Nicolas accueillent :

Date :Jeudi 09 octobre 2025 à 18h30
Lieu : Amphi VIAUD, faculté de psychologie, 12, rue Goethe – 67000 Strasbourg

Guy Briole,  pour l’ouvrage :

  • Monologue partagé avec la folie (L’Harmattan, 2024)

Comment parler de la folie, ce terme aux contours parfois énigmatiques ? Cet ouvrage se propose d’en explorer les multiples facettes et expressions dans des contextes très divers. Dès lors qu’on l’associe à la psychanalyse et au lien transférentiel, ce mot, folie, prend un sens tout à fait singulier qui met au travail le psychanalyste et ceux qui s’adressent à lui quand il leur arrive de perdre la raison.
Chaque chapitre offre une perspective nouvelle par des récits vivants et des réflexions qui illustrent la variété en même temps que l’unicité de chacun d’entre eux.
C’est l’enseignement de Lacan qui marque l’orientation de la pratique – aussi bien privée qu’institutionnelle – avec ces sujets, remettant en question les idées préconçues et ouvrant des voies vers une approche plus profonde et plus nuancée.
Avec la folie se pose la question de la liberté. Le fou serait l’homme libre et pourtant il se doit bien de constater que la réalité n’est pas conforme à cet idéal. Il peut s’y résigner ou, comme tout un chacun, s’adresser à un analyste. C’est aussi de ce choix éthique que parle ce livre.

Cliniques actuelles, symptômes inédits, interventions nouvelles

organisé par Olivier Putois (MCU-HDR, SuLiSoM) et directeur de SuLiSoM

à 18h15 à l’amphi Viaud de la Faculté de Psychologie, 12 rue Goethe, 67000 Strasbourg

  • 10 avril 2025, Aubeline Vinay, PR à l’Université d’Angers, Psychologue clinicienne : « Un dispositif thérapeutique de groupe à destination de mineurs isolés. Récit de la construction et du déploiement d’un projet expérimental »
Aubeline VINAY est Professeure de Psychologie clinique du lien social  et directrice de l’UR CLiPsy, de l’Université d’Angers
Pas de diffusion à distance, séances enregistrées et mises sur le site du laboratoire en fin d’année

Anne Thevenot présente :

Date : Jeudi 20 mars 2025, à 18h30

Lieu: Amphi Viaud, Faculté de psychologie, 12, rue Goethe, Université de Strasbourg

Thierry Goguel d’Allondans & Jonathan Nicolas  pour le livre :

« Refaire famille. Pour en finir avec les stéréotypes de genre »,  (Chronique Social, 2024)

Cliniques actuelles, symptômes inédits, interventions nouvelles

organisé par Olivier Putois (MCU-HDR, SuLiSoM) et directeur de SuLiSoM

Sauf précision expresse, le séminaire a lieu les jeudis à 18h15 à l’amphi Viaud de la Faculté de Psychologie, 12 rue Goethe, 67000 Strasbourg.
Pas de diffusion à distance, séances enregistrées et mises sur le site du laboratoire en fin d’année
Prochaine séance  :

  • 27 mars 2025 – Derek Humphreys, PR à l’Université de Paris, psychologue clinicien, psychanalyste : “sur La co-errance des dispositifs cliniques de l’exclusion inspirés de la tentative de Fernand Deligny”

Argument :

Les personnes contraintes de trouver un moyen de survivre dans la rue sont exposées à une double souffrance psychique : le sentiment d’exclusion et l’expérience de l’anéantissement face à leur apparente invisibilité. Attentifs au risque qu’implique la chute dans la déliaison pulsionnelle et à l’importance de la reconnaissance par un autre, les cliniciens qui tentent d’entrer en contact avec ces personnes sont confrontés non seulement à une atypicité de la situation (rencontres non programmées, dans la rue, sans intimité, sans demande et dans l’impossibilité de savoir si elles vont se répéter) mais aussi à une extrême variabilité de contextes psychopathologiques qui nécessite une attention particulière à la métapsychologie du lien et du lieu. C’est ainsi que l’on voit se développer dans ce domaine clinique des dispositifs extrêmement inventifs, qui nécessitent cependant une attention rigoureuse à l’épistémologie qui permet cette liberté de création. La tentative de Deligny, qui a développé une épistémologie spécifique dans son expérience avec les enfants autistes et les jeunes délinquants, a inspiré les dispositifs conçus par un groupe de cliniciens et de chercheurs qui réfléchissent ensemble depuis plus de 6 ans sur ce type de situation. Cette rencontre sera l’occasion de discuter de ces aspects métapsychologiques et épistémologiques et de l’importance de la référence à la psychanalyse dans la conception de ces dispositifs dans la pratique contemporaine.

Derek HUMPHREYS est Psychanalyste, Médecin, Professeur des Universités, Responsable du Master Psychopathologie clinique psychanalytique, parcours clinique et psychopathologie du lien social, Directeur du Centre d’études du vivant, CRPMS et département d’études psychanalytiques, Université Paris Cité

Séminaire de recherche

 

Anne Thevenot et Jonathan Nicolas présentent :

Date : Jeudi 13 mars 2025, à 18h30

Lieu: Amphi Viaud, Faculté de psychologie, 12, rue Goethe, Université de Strasbourg

Adrien Cascarino, pour son livre :

« Scarifications. L’adolescent, les parents et les soignants face à l’insupportable (Erès, 2024) »

Sur le vide et les prothèses psychiques dans le malaise contemporain

Jeudi 30 janvier 2025 à 18h15 – amphi Viaud – Faculté de Psychologie

Frédéric Tordo est Psychologue clinicien, docteur en psychologie clinique, fondateur et responsable du DU de Cyberpsychologie Clinique et Psychopathologie Contemporaine (Paris-Cité), chercheur associé au CRPMS (Paris-Cité).
Les sujets contemporains sont confrontés à des formes inédites de souffrance psychique, marquées notamment par la néantisation et un profond sentiment de vide intérieur. Ces états traduisent notamment une déliaison entre le sujet et son double interne, souvent exacerbée par des carences primaires, qui se manifestent sous forme de traumas négatifs, ou par la pression culturelle et technologique de l’hypermodernité. Ces configurations subjectives, caractérisées par une dissociation et une difficulté à accéder à une position réflexive, se traduisent aussi par des troubles identitaires et des angoisses de désubjectivation. Pour pallier ces fragilités narcissiques, les individus élaborent des “prothèses psychiques” qui agissent comme des béquilles identitaires et réflexives. Ces prothèses prennent des formes variées : relations interpersonnelles idéalisées, avatars et identités numériques, Intelligence Artificielle ou encore recours à la culture populaire pour créer des « doubles imaginaires ». Bien que temporaires, ces solutions permettent de recréer artificiellement une continuité psychique en offrant des miroirs externes lorsque les processus internes font défaut. Cependant, elles comportent un paradoxe : si elles apportent un soutien ponctuel contre le vide, elles risquent aussi de renforcer la dissociation et d’accentuer l’effacement du sujet. Dans l’espace thérapeutique, ces problématiques génèrent des transferts singuliers. Les patients projettent par exemple leur vide intérieur sur le clinicien, suscitant des affects de néantisation ou de lassitude dans le contre-transfert. Le rôle du psychologue clinicien est alors d’incarner un “double réflexif” temporaire, capable de contenir et de transformer ces expériences irreprésentables. Lors du séminaire, les perspectives thérapeutiques seront développées, en insistant sur l’importance de tolérer et d’élaborer ces vécus dans la relation transférentielle. Ces approches visent à accompagner les patients vers une réarticulation de leur identité et une restauration progressive des capacités réflexives.

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Anne Thevenot et Jonathan Nicolas accueillaient , Jeudi 19 décembre  2024,

Guénaël Visentini,  pour l’ouvrage :

  • Penser et écrire par cas en psychanalyse : L’invention freudienne d’un style de raisonnement , PUF, 2024

Parmi les critiques adressées à la psychanalyse depuis son invention, les plus radicales visent ses méthodes de recherche. Aux yeux de ses détracteurs, les études de cas échoueraient à légitimer les concepts disciplinaires ainsi qu’à convaincre de leur intérêt clinique. Cet ouvrage apporte une contribution nouvelle à un débat centenaire. Par une relecture originale de la casuistique freudienne s’inspirant des Science studies, Guénaël Visentini démontre la pertinence du modèle de pensée par cas élaboré par Freud au contact de ses patients et la rigueur du geste l’ayant conduit à faire de l’écriture par cas un genre scientifique à part entière. Au cœur d’un champ du soin aujourd’hui gouverné par les chiffres, raisonner par cas reste une spécificité du psychanalyste. La transmission plus explicite de ce style de pensée aiderait les praticiens à mieux se repérer vis-à-vis de la singularité de chaque patient sans négliger ce que sa vie psychique a de typique, voire d’universel. Il en va de l’éthique de la psychanalyse

Pour accéder à l’enregistrement audio : https://pod.unistra.fr/video/57768-rencontre-avec-des-psychologues-ecrivains-guenael-visentini/

Retrouvez tous nos enregistrements sur notre chaîne : https://pod.unistra.fr/sulisom/

Journée d’étude

Lundi 18 novembre 2024

Faculté de psychologie – Amphi Viaud
12 rue Goethe
67000 STRASBOURG

Michel Deneken, président de l’Université de Strasbourg

Elisabeth Demont, vice-présidente Ressources humaines et dialogue social

ont le plaisir de vous inviter à une journée d’étude dans le cadre de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (Seeph)

8h30–9h Accueil

9h–9h30 Introduction, Elisabeth Demont et Laetitia Felder

9h30–11h – Session 1 : Inclusion

« L’ESAT de demain », Sophie Bollinger – Bureau d’économie théorique et appliquée (Beta)

« Accessibilité des environnements urbains et des transports en commun pour améliorer l’inclusivité dans les villes : le projet JUSTICE », Alexis Conesa et Olivier Finance – Laboratoire Image, ville, environnement (Live) et Michel Koebel – Laboratoire sport et sciences sociales (E3S)

« Les technologies d’assistance au handicap », Valentine Gourinat – Laboratoire interdisciplinaire en études culturelles (LinCS)

11h–11h30 – Pause

11h30–12h30 – Session 2 : Parcours professionnel

« Accompagnement du retour à l’emploi après cancer », Julie Daul – Laboratoire de psychologie des cognitions (LPC)

« Emploi protégé : solution alternative ou ségrégative ? », Sarah Richard – Audencia Business School – ex membre Humanis

12h30-14h – Déjeuner offert (sur inscription en bas de page)

14h–15h – Session 3 : Dévoilement

« Voilement et dévoilement de la maladie : faire face au cancer », Anaïk Pian – Lincs

« Dévoilement du handicap chez les étudiant.e.s en situation de handicap invisible », Clémence Bonafé – Laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication (Lisec)

15h-15h30 – Pause

15h30–16h30 – Session 4 : L’identité de personne handicapée

« Les effets du maintien dans le travail sur les remaniements de l’identité dans les maladies neuromusculaires rares », Mélanie Jacquot – Unité de recherche Subjectivité, lien social et modernité (SuLiSoM)

« Les déterminants de l’intention d’effectuer les démarches administrative à la RQTH chez les agents Unistra », Camille Sanrey – LPC

18h–20h – Conférence grand public

« Minorités et majorités au travail : qui bénéficie réellement des politiques de diversité ? », Julia Oberlin – Université Libre de Bruxelles

Consultez le programme complet de la Seeph à l’Université de Strasbourg.

Afin de nous permettre de mieux vous accueillir, merci de vous inscrire avant le 9 novembre 2024 en cliquant ici : je m’inscris