Nouvelle Publication

Visentini, G. (2024). Penser et écrire par cas en psychanalyse. L’invention freudienne d’un style de raisonnement (PUF). https://www.puf.com/penser-et-ecrire-par-cas-en-psychanalyse?v=24474

Parmi les critiques adressées à la psychanalyse depuis son invention, les plus radicales visent ses méthodes de recherche. Aux yeux de ses détracteurs, les études de cas échoueraient à légitimer les concepts disciplinaires ainsi qu’à convaincre de leur intérêt clinique.

Cet ouvrage apporte une contribution nouvelle à un débat centenaire. Par une relecture originale de la casuistique freudienne s’inspirant des Science studies, Guénaël Visentini démontre la pertinence du modèle de pensée par cas élaboré par Freud au contact de ses patients et la rigueur du geste l’ayant conduit à faire de l’écriture par cas un genre scientifique à part entière.

Au cœur d’un champ du soin aujourd’hui gouverné par les chiffres, raisonner par cas reste une spécificité du psychanalyste. La transmission plus explicite de ce style de pensée aiderait les praticiens à mieux se repérer vis-à-vis de la singularité de chaque patient sans négliger ce que sa vie psychique a de typique, voire d’universel. Il en va de l’éthique de la psychanalyse.

 

Chère, cher collègue,

Permettez-moi au nom du SuLiSoM UR 3071 de vous adressez tous nos vœux de bonne année 2024. Qu’elle vous soit créative et satisfaisante, malgré une actualité troublée et incertaine.

Nous profitons de ce mail pour vous communiquer des éléments au sujet du colloque bisannuel de notre laboratoire, prévu pour octobre prochain, et qui portera sur « Les transferts ». Nous serions ravis de vous voir à cette occasion, et vous remercions par avance de bien vouloir diffuser cette information à toute personne que vous pourriez juger intéressée.

Avec nos meilleurs sentiments
Pour toute l’équipe du laboratoire,

Olivier Putois
MCU HDR
Directeur du SuLiSoM UR 3071

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Colloque du SuLiSoM UR 3071

“Les transferts”

Les 11 et 12 octobre 2024

Faculté de Psychologie, Université de Strasbourg

Org. O. Putois, A. Thevenot, M.-F. Bacqué, C. Metz, N. Bahi, C. Brehat, J. Nicolas, M. Duval, J. Pires.

La référence au transfert et à son maniement constitue la – dernière ? – pierre angulaire de l’approche du psychisme de référence psychanalytique. Du côté du soin psychique, après les débats du siècle dernier sur l’existence et la nature du transfert dans les organisations non-névrotiques, la diversification désormais acquise des types de dispositifs et d’interventions thérapeutiques d’orientation analytique requiert aujourd’hui d’interroger voire d’élaborer la question d’une pluralisation de la référence au transfert – voire d’une irréductible pluralité. Qu’en est-il d’un travail d’orientation analytique lorsque la possibilité même du transfert est, parfois pendant longtemps, portée par le thérapeute – ainsi dans les cas de travail thérapeutique imposé, par la justice (par ex. chez les agresseurs sexuels) ou par des médecins (par ex. dans l’anorexie mentale) ? Ou lorsqu’une plainte, avec sa charge inconsciente parfois évidente, est adressée à un autre professionnel du soin, ou de la justice ? Contextes où le poids de l’actuel voire de l’agir, doublé d’une absence de demande, semble souvent obérer la possibilité d’une élaboration du transfert – et par là même ouvrir à la suggestion. Qu’en est-il par ailleurs de la référence au transfert dans le travail avec la psychose aujourd’hui ? D’autre part, au-delà de sa nécessaire diffraction thérapeutique et de la pertinence de la référence à la bifocalité, quelle est l’actualité de la prise en compte du transfert dans le travail institutionnel, soumis à une logique de rentabilité inédite qui rabat l’élaboration sur l’acte ? Qu’en est-il d’autre part du travail sur le transfert dans les thérapies dites courtes d’orientation analytique ? Et dans la pratique groupale, qui se spécifie au fil de la diversité des contextes d’intervention ? Toutes questions exigeant de spécifier au plan épistémologique et clinique la ou les références au transfert, ce qui ne pourra faire l’économie d’un dialogue avec ce que les TCC visent sous le chef d’alliance thérapeutique. Sans compter l’enjeu, crucial à l’ère de l’evidence-based medicine, du statut du transfert dans la constitution des objets et dans le recueil des données dans la recherche qualitative d’orientation psychanalytique, en dialogue avec les SHS.

Intervenants confirmés (programme en cours de finalisation) : C. Chaperot (L’évolution Psychiatrique, Paris), E. Chervet (SPP, Lyon), M. de Luca (PCPP, Université de Paris), S. Gilbert (UQAM, Montréal), B. Piret (Strasbourg), T. Rabeyron (CRPPC, Lyon 2), …

=> Question & compléments d’information : labosulisom@gmail.com

=> Distanciel possible (zoom, sans doute)

=> Vidéos en ligne fin 2024 sur https://sulisom.unistra.fr/

=> Le colloque sera précédé d’une après-midi doctorale (sur “Les transferts” également) le 10 octobre.