par Sébastien Dupont (psychologue)
Discutants : Jean-Pierre Lebrun (psychanalyste) et Bernard Fourez (systémicien)
Samedi 24 octobre 2015 à 14h30
Bruxelles (Pavillon des conférences, 19 Clos Chapelle-aux-champs)
par Sébastien Dupont (psychologue)
Discutants : Jean-Pierre Lebrun (psychanalyste) et Bernard Fourez (systémicien)
Samedi 24 octobre 2015 à 14h30
Bruxelles (Pavillon des conférences, 19 Clos Chapelle-aux-champs)
Argument
Dans le monde occidental contemporain, le corps est souvent présenté dans le champ social (discours médiatique, médical etc.) comme un objet qui pourra être façonné au gré de la vie du sujet. C’est cette position du corps en tant qu’objet malléable soumis à l’action d’un sujet que nous proposons d’interroger dans ce séminaire de psychologie clinique et psychanalyse, en lien avec la réflexion pluridisciplinaire autour des « corps vulnérables ».
Si l’objectalisation et le modelage du corps ne sont pas nouveaux, il nous semble que les avancées techniques médicales et sociétales pourraient venir renforcer ce désir d’un corps malléable à l’infini. Le corps réel serait alors placé à un statut d’objet. Dans ce cas, du côté du médecin comme de l’individu, le corps serait appréhendé comme n’étant pas ce qu’il devrait ou aurait dû être.
Des éléments discursifs, de nouveaux signifiants rendent compte d’une assignation du sujet dans son rapport à son corps (« il est obèse », « elle est prématurée », « je suis toxico »). De nouvelles questions émergent : Comment le sujet se saisit‐il de ces signifiants ? Comment fait‐il affaire avec ce nouveau rapport au corps, comment s’y retrouve‐t‐il ? Que s’engage‐t‐il du côté du sujet qui agit sur ce corps ? Le statut de malléabilité auquel le corps est alors assigné en évacue‐t‐il les possibilités de réappropriation subjective ? Dans quelles mesures ces possibilités suivront‐elles, ou non, les mêmes modalités que le sujet agisse sur son propre corps ou non ?
Ce séminaire se déroule en partenariat avec le Séminaire interdisciplinaire « CORPS VULNERABLES» organisé par Sandra BOEHRINGER et Jean-Christophe WEBER (UMR 7044 & EA 3424). Il est ainsi composé de cinq séances du séminaire « Corps vulnérables » et en trois séances spécifiques.
Les séminaires ont tous lieu à la MISHA, salle des conférences, de 18h à 20h30 pour le séminaire « corps vulnérables » et, de 18h-20h pour le séminaire « corps malléables »
Séminaires ouverts aux praticiens, sans inscription.
Table ronde : « Corps de mères ? »
Jean-Michel Klinger, psychiatre, psychanalyste, Strasbourg :
« Nosographies et institutions psychiatriques. »
Jeudi 5 novembre 15, Amphi Viaud, Faculté de psychologie, UNISTRA, à 18h30
2ème Séminaire de Master 2 recherches études psychanalytiques 2015 – 2016 sur « Les nouvelles nosographies et leurs effets dans les champs social, médical et thérapeutique« ; ouvert aux étudiants et praticiens ; entrée gratuite sans inscription.
Jeudi 15 octobre 15, de 18h à 20h à l’amphi Viaud, Faculté de psychologie – 12, rue Goethe – 67000 Strasbourg
En présence de l’auteure : Hélène Bonnaud
Hélène Bonnaud est psychanalyste à Paris, membre de l’Ecole de la Cause freudienne (ECF) et de l’Association mondiale de psychanalyse (AMP), elle est l’auteur de L’inconscient de l’enfant. Du symptôme au désir de savoir (Navarin/Le Champ freudien, 2013).
« Hélène Bonnaud met ce malentendu à l’épreuve de la clinique : pour la psychanalyse, notre corps est touché, affecté par la parole. Honte, inhibitions, maladies, peurs, boulimie, anorexie, douleurs, addictions en signalent l’impact. Le psychanalyste prend le corps au mot. Il interprète son dis-corps. »