Journée doctorale

 

 

3ème journée des jeunes chercheurs et chercheuses de la Faculté de psychologie

Lieu : Amphi Viaud

Programme

9h30-10h30 : Session « La vie au travers des âges »
Animée par: Cécile Bréhat (SuLiSoM) et Valérian Boudjemadi (LPC)

Mélissa Wolff (SuLiSoM): Adolescence et actes de violence : des modalités intriquées – intrapsychiques, familiales, sociales– chez des adolescents rencontrés en service d’Aide Educative en Milieu Ouvert

11h -12h : Session « (Dys)fonctionnements »
Animée par: Chantal Mathis (LNCA) et Andrei Tudorach (LPC)

Nicolas Nieuvarts (SuLiSoM) : Diogène : Avec ou sans toit !

13h45-14h45 : Session « Quels maux pour la douleur ? »
Animée par: Olivier Putois (SuLiSoM) et Iris Trinkler (LNCA)

Coline Bidalot Loth (SuLiSoM) : Quelles dynamiques psychiques sous l’agir addictif ?
Joël Pires (SuLiSoM) : « La douleur qui se tait n’en est que plus funeste » : le cas de l’anorexie mentale

15h00-16h15 : Session « Lien Social »
Animée par: Jonathan Nicolas (SuLiSoM) et Camille Sanrey (LPC)

Mila Duval (SuLiSoM): Du refus de la vaccination comme défense identitaire : dernier rempart contre l’effondrement psychique ?
Genia Gurina (SuLiSoM) : Les témoignages de violences sur les réseaux sociaux : qui sont ces femmes #MeToo ?

1ère Journée jeunes chercheurs de la Faculté de Psychologie

Vendredi 1er juillet 2022
Amphi Viaud, Faculté de psychologie

Programme de la journée

Participations de Joseph Hartmann, Valentin Insardi et Marina Binet

13h15-14h30 : Session « Perception(s) »
Modérateurs : Romain Goutagny (LNCA) et Guénaël Visentini (SuLiSoM)

Communication orale 15 min de présentation + 5 min de questions)

Joseph Hartmann, docteur en psychologie 2021 (Sulisom) : Le rapport subjectif à la voix

Nous questionnons comment le rapport subjectif à la voix se construit-il. La théorie psychanalytique décrit la manière dont l’objet des représentations est une transformation de l’objet de la perception ou de l’hallucination. Située dans le langage et la parole, la dimension vocale se noue à la dimension psychique. Nous étudions dans une énonciation comment chacun se construit une réalité singulière et subjective de la voix. Nous interrogeons comment l’usage de la voix, au-delà d’une simple expression, peut participer au processus de subjectivation et à une émergence subjective. Notre terrain de recherche est constitué de huit entretiens de recherche auprès de personnes sollicitées ayant une expérience de la voix dans le chant et dans l’aphonie chronique. Parler de la voix, au centre d’une expérience vécue, se prête-t-il, pensons-nous, à repérer les enjeux conscients et inconscients présents d’une réalité voix telle qu’elle se construit pour chacune des personnes rencontrées dans l’entretien.
Mots-clés : parole, voix, langage, psychisme, perception subjective.

15h00-16h15 : Session « Mémoire(s) et Apprentissage »
Modérateurs : Jean-Christophe Cassel (LNCA) et Hervé Segond (LPC)
Communications flash 8 min de présentation + 3 min de questions

Valentin Insardi, doctorant en 1ère année (Sulisom) : Les fonctions psychiques des stéréotypies narratives dans la maladie d’Alzheimer

Notre expérience de psychologue clinicien auprès de personnes âgées nous amène à être confronté au discours de sujets qui présentent une maladie d’Alzheimer. Ce discours laisse entrevoir des plaintes cognitives dont mnésiques, des répétitions, ainsi que des histoires qui peuvent revenir de façon récurrente. Ce phénomène, nous l’avons nommé stéréotypie narrative en prenant appui sur les théories psychanalytiques. Notre thèse vise à mettre en avant les fonctions psychiques de ces stéréotypies narratives et quelle place elles peuvent prendre dans la dynamique intrapsychique mais également interpersonnelle. Pour explorer ces dimensions, nous allons nous appuyer sur la passation d’épreuves projectives couplées à des évaluations cognitives, en les associant à un recueil de données via l’observation clinique qui s’enrichira au cours des diverses rencontres avec des résidents d’une unité de vie protégée. Le matériel sera ensuite analysé qualitativement, dans l’idée de faire ressortir des pistes pour enrichir l’accompagnement de cette population.
Mots-clés : Alzheimer, stéréotypie, narrativité, approche processuelle, méthodes projectives

16h45-18h00 : Session « Interaction(s) »

Communication flash 8 min de présentation + 3 min de questions

Marina Binet, doctorannte en 3ème année (Sulisom) : Violences conjugales : étude du fonctionnement psychodynamique à l’œuvre chez les auteurs en vue d’une amélioration des perspectives de prise en charge

En dépit des mesures légales et préventives, les données scientifiques des violences conjugales attestent de la persistance de ce phénomène politique, social et de santé publique (ONVF, MIPROF, VIRAGE). De ces chiffres en découle un bilan mitigé concernant l’efficacité des dispositifs actuels dédiés aux victimes et imposés aux auteurs. La présente communication a pour objectif de montrer comment ces dispositifs de prise en charge peinent à opérer un changement chez les auteurs de ces interactions violentes (injonction de soin, obligation de soin, stage de responsabilisation). Il s’agira de questionner les effets des stages de responsabilisation, à la lumière de la psychologie clinique, en termes de restauration des capacités à symboliser et à s’approprier subjectivement les conflits psychiques qui sous-tendent ces interactions violentes. Nous illustrerons nos propos d’une vignette clinique issue de notre recherche doctorale longitudinale auprès d’un homme auteur. L’exposé de ce cas sera étayé d’une présentation des éléments obtenus aux outils projectifs (Thematic Apperception Test, Rorschach, Génogramme).
Mots-clés : violences conjugales, stage de responsabilisation, outils projectifs, symbolisation

18h00 et au-delà : Discussions autour d’un verre pour les plus motivé·e·s

La violence dans la modernité

16 octobre 2021

9h00 – Accueil
9h15 – Introduction – Amphi Viaud
9h30 – 10h30 – Amphi Viaud

« Technique et violence. Prométhée définitivement déchaîné ? »  Présentation de Franck Steve Kamdem Joutsa, Doctorant en philosophie de la religion. Discutant : Maxime Lallemant

« La souffrance au travail comme forme de violence de la monnaie. »  Présentation de Adolphe Badiel, Doctorant en anthropologie. Discutant : Maxime Lallemant

10h30 – Pause (Salle TP 1)

11h00 – 12h00 – Amphi Viaud

« Violence, adolescence et répétition : l’acte violent pour certain(e)s adolescent(e)s comme solution
afin de faire face à la crise pubertaire ? » Présentation de Mélissa Wolff, Doctorante en psychologie et psychopathologie cliniques. Discutante : Stéphanie Hertzog

« Violences conjugales : apports croisés du contexte social et de l’écoute subjective pour une levée possible du
silence. » Présentation de Marina Binet, Doctorante en psychologie et psychopathologie cliniques. Discutant : Boris Lassagne

12h00 – 14h00 Pause déjeuner

14h00 – 15h00 – Amphi Viaud

« Appréhender la violence sexuelle en contexte interculturel, enjeux épistémologiques et socio-historiques.
L’exemple de Mayotte. » Présentation de Lucie Kiledjian, Doctorante en psychologie et psychopathologie cliniques. Discutant : Boris Lassagne

« Les violences intrafamiliales : quels destins pour les enfants ? » Présentation de Salimatou Ouattara, Doctorante en psychologie et psychopathologie cliniques. Discutante : Marie Ngo Nkana

15h00 – Pause (Salle TP 1)

15h30 – 16h30 – Amphi Viaud

« Les douleurs chroniques : quand la modernité fait de la prise en charge une violence. » Présentation de Stéphanie Hertzog, Doctorante en psychologie et psychopathologie cliniques. Discutant : Valentin Insardi

« La Sédation Profonde et Continue Maintenue jusqu’au Décès (SPCMD). » Présentation de Jennifer Mertz, Doctorante en psychologie et psychopathologie cliniques. Discutante : Yasmine Chemrouk

16h30 – 16h45 Conclusion et fermeture

« Violence(s) et modernité :

Quel(s) effet(s) notre contexte moderne peut-il avoir dans l’apparition de certains faits de violence(s) ? »

Le samedi 19 octobre 2019 – Amphi Viaud Faculté de psychologie – Université de Strasbourg

Cette année nous vous proposons de débattre autour de la notion de violence, un sujet sociétal de tout temps. A travers les âges et périodes, cette notion questionnerait le corps social et les individus. Elle prendrait différentes accessions selon chaque champ disciplinaire.

De manière manifeste, elle apparait d’abord comme une impulsion négative. Actuellement, le dictionnaire Larousse l’aborde comme une force extrême, brutale, contrainte, agressive ou destructrice, d’un individu sur un autre. Plus précisément, l’Organisation Mondiale de la Santé la définit comme « l’utilisation intentionnelle de la force physique, de menaces à l’encontre des autres ou de soi-même, contre un groupe ou une communauté, qui entraine ou risque fortement d’entrainer un traumatisme, des dommages psychologiques, des problèmes de développement ou un décès ». Au regard de la justice actuelle, la violence apparait compartimentée en différentes formes d’expression : violences conjugales, sexuelles, financières, psychologiques, verbales, harcèlement… Elle serait alors avant tout, un acte négatif et brutal sanctionné par la justice. Par là-même, elle renvoie à la notion de morale : qu’est-ce qui peut être fait ou non dans une société donnée ? Toutefois, la violence peut-elle être appréhendée par la justice sous toutes ces formes ?

Chaque courant disciplinaire aurait un regard différent quant à ce qui peut être violent ou ce qui pourrait faire violence. Les concepts philosophiques liés à cette notion apparaissent protéiformes. H. Arendt souligne cependant la confusion entre cette force souvent perçue comme « une capacité physique ou morale, une énergie qui se libère au cours de mouvements physiques ou sociaux » (1972) et la violence qui serait « en réalité la manifestation d’une force qui paraît abusive et illégitime » (Poizat, 2000).  Un de leurs points commun serait l’idée d’une volonté de soumettre quelqu’un, contre sa propre volonté, par le recours à la force. J-P. Sartre (1905-1980), écrivain et philosophe, affirme que « la violence, sous quelque forme qu’elle se manifeste, est un échec » : à quelle forme de violence fait-il référence ? S’agit-il d’un échec de ce qui fait loi, autorité à un instant donné dans un espace donné ? Pour lui, la violence semble représenter une suspension de la légalité, une forme de transgression.

D’un point de vue historique, chaque époque semble rendre compte de ce qui fait violence à un moment donné. Aujourd’hui, elle transparait quotidiennement dans les médias (journaux télévisés, réseaux sociaux, radio…), au cinéma, dans la littérature, etc… la violence actuelle prendrait diverses formes : qu’il s’agisse d’une « violence des éléments (de la nature), de la violence d’une guerre ou d’une manifestation, de la violence policière, de la violence terroriste » (Poizat, 2000) ou encore de de violence politique, de violence des mœurs… D’un point de vue historique, des phénomènes violents aujourd’hui auraient-ils été qualifiés ainsi à d’autres moments, dans un autre contexte ? Notre contexte social moderne favorise-t-il l’avènement de comportements violents ? Les faits de violence sont-ils surmédiatisés ou davantage exposés à notre regard ? Son exposition, comme un spectacle, un argument de vente ou d’audience engendre-t-elle la violence ? Nous dirigeons-nous vers une banalisation de la violence ?

D’un point de vue psychanalytique, la violence peut renvoyer à des mécanismes de défense faisant émerger la créativité. Selon J-Y. Chagnon, psychanalyste, « il ne faut pas mésestimer la valence positive que peut prendre un comportement transgressif, quand il débouche sur la créativité et relève du dépassement, voire de la sublimation » (2019). Ainsi, la violence pourrait relever, en un même temps, d’une transgression et d’un dépassement des limites à travers l’expression créative. J. Bergeret évoque une violence fondamentale inhérente aux premiers investissements relationnels (Bergeret, 2000). Cette violence fondamentale pourrait être perçue comme une solution « qui aidera le sujet angoissé, se sentant attaqué de l’intérieur comme de l’extérieur » (Bergeret 2000 ; Houari, 2015). Ce qui peut faire écho à des artistes et leur(s) création(s) : ne viennent-ils pas exprimer, à travers leur(s) œuvre(s), certaines angoisses ou souffrances subjectives ? Ainsi, la violence, à cet endroit, ne perme-t-elle pas l’avènement de l’œuvre et de la créativité ?

Quel(s) effet(s) le contexte moderne peut avoir sur l’avènement de certaines violences ? Différents chercheurs ont l’hypothèse que l’évolution de notre société entraine un manque de repères symboliques, du fait de changements sociaux ayant eu cours ces dernières décennies (place de la femme, avènement de nouvelles structures familiales, discours scientifique, …) (Théry, 1998 ; Douville, 2006). I. Théry, sociologue, explique que l’Homme est désaffilié « né à une époque détraquée, un homme habité par des désordres généalogiques » (1998). Les liens de filiation seraient mis à l’épreuve de nos jours  (Douville, 2006 ; Iucksch, 2014). Ce manque de re-pères, entraineraient un affaiblissement de ce qui fait autorité, de ce qui fait lien de parenté (Théry, 1998 ; Flavigny, 2007 ; Iucksch, 2014). D’autres auteurs évoquent cette défaillance symbolique au regard de notre rapport à l’objet contemporain, basé sur le « tout est possible » (Sauret, 2009 ; Oury, 2016). N’y at-il plus de limites aux besoins de l’être humain ? Pour A. Ehrenberg, « l’injonction sociale actuelle pousserait à l’accomplissement de soi, à la productivité, à la recherche du mieux. La question de l’être renverrait à posséder ou non l’objet » (1998). Certains faits de violence relatés aujourd’hui viennent-ils témoigner d’un manque de re-pères, d’autorité dans notre société contemporaine ? Certains actes violents témoignent-ils d’un manque de contours et/ou de limites ?

Cette brève présentation, nous montre à quel point la violence peut avoir diverses résonances d’un point de vue philosophique, historique, juridique, sociologique, psychologique, artistique, etc… il serait donc plus que pertinent de partager, échanger ou de croiser nos regards afin d’enrichir ces réflexions sur la notion de violence. Dans cette perspective, nous vous invitons à participer à cette Journée Doctorale 2019 !

Bibliographie

  • Berger F., Lemouzy-Sauret B. (2009). Sujet et lien social contemporain. Clinique méditerranéenne.
  • Bergeret J.  (2000). La violence fondamentale. Broché.
  • Douville O. (2006). La part mythique dans le destin de l’adolescence. Le Journal des Psychologues. n°248. Pages 44 à 48.
  • Ehrenberg A.  (1998). La fatigue d’être soi. Poches Odile Jacob.
  • Flavigny C. (2007). La famille, entre tradition et modernité. Champ Psy. N°47. Pages 67 à 84.7
  • Harendt A. (1972). « Du mensonge à la violence », Calmann-Lévy, p.145
  • Houari M. (2015). La révolte narcissique. Adolescence. T. 33 n°2. Pages 277 à 288.
  • Iucksch M. (2014). Humaniser la violence. Revue de l’enfance et de l’adolescence. n°89. Pages 11 à 23.
  • Sauret M-J. (2009). Adolescence et lien social : le moment adolescent. Adolescence. n°68. Pages 313 à 327.
  • Oury J. (2016) : L’objet chez Lacan, conférence à la clinique La Borde, URL : http://www.revue-institutions.com/articles/oury_objetlacan.pdf
  • Poizat J-C. (2000). La violence ou la déréliction du pouvoir, Le philosophoire. N°13. Pages 43 à 48.

Modalités de participation et calendrier

Modalités de participation et calendrier

Les propositions de communication (500 à 700 mots, 5 mots-clés) seront adressées au plus tard le 30 Septembre 2019 à l’adresse mail suivante : jdsulisom@gmail.com.

Elles s’inscriront dans le thème de la journée précité, comprenant les informations suivantes :  Titre, résumé de la communication, bibliographie indicative (5 références max.) ainsi que le nom, prénom, adresse mail, discipline et affiliation du communiquant.

Le résumé présentera le sujet de la recherche de façon synthétique en précisant le courant scientifique dans lequel il s’inscrit, l’approche méthodologique employée, ainsi que les principaux développements qui seront présentés à l’oral.

Une communication orale de 20 minutes et 10 minutes de questions avec la salle sont prévues.

L’idéal : du conformisme social à l’être soi

Le samedi 24 mars 2018 – Amphi Viaud Faculté de psychologie – Université de Strasbourg

Les concepts d’Homme et de sociétés idéales ont toujours déterminé, au cours de l’histoire, le développement de croyances et d’idéologies, visant à atteindre l’idée de perfection. Dans la République, référence politique et sociale, Platon introduit l’archétype utopique d’une société idéale, caractérisée par les principes de justice et d’équité sociale, et basée sur le travail et la coopération entre les différents types d’âmes et de psychologies humaines, dans le but d’atteindre l’ordre et le bien-être (Platon, 2002).
Actuellement, les normes contemporaines de l’autonomie et de l’individualisme, nouvelles valeurs de la Modernité, mettent l’être humain autonome au coeur du fonctionnement de la société. Par ailleurs, de nouvelles souffrances sociales émergent et avec elles de nouvelles formes de pathologies, telles que les pathologies de l’idéal (Ehrenberg, 2011) ou du narcissisme (Bergeret, 1996 ; Fourcade, 2010 ; Kernberg, 2016). L’identité individuelle et l’action individuelle coexistent toutes deux actuellement. Si la première relève du sentiment d’être soi, la seconde se rapporte au « culte de la performance » (Ehrenberg, 1980 ; Corcuff, 2003).
Dans ces transformations du socius, les idéaux sociaux nous interrogent sur la place de l’individu. L’avènement de l’idéal du moi apparaît comme primordial pour le sujet de l’inconscient ; « au moi, se présente une image à laquelle le sujet ne correspond pas » (Bourdin, 2013). Il y a un décalage entre ce que le sujet est, et ce qu’il souhaite, son idéal du moi. Les idéaux du moi sont posés comme désirables mais trop élevés pour être aisément accessibles (Bourdin, 2013). Dans une société, où tout parait être à portée de main, comment peut se construire un idéal pour l’individu ?
Par ailleurs, l’être humain est pris dans une existence qui lui échappe, puisque la condition même de naitre est déterminée par de désir de l’Autre. Savoir si la vie vaut la peine d’être vécue, voici la question fondamentale de toute la philosophie. C’est dans cette tension, dans laquelle se joue le quotidien d’une existence individuelle, que l’idéal, comme imposition existentielle, se présente. La quête du sens de l’existence personnelle s’apparente avec le désir le plus profond d’être soi. Cette quête du sens d’exister devient l’idéal inhérent à l’être soi.
L’idéal marque-t-il le sens même de l’existence en tant que projet ? L’idéal permet-il d’accéder à la condition de l’être soi ? Comment l’individu peut-il se subjectiver, être soi, alors qu’il est pris dans des injonctions idéales sociétales ?
Le conformisme, emprunté au latin conformae, est définit comme « donner une forme définitive à » et au sens figuré « adapter, modeler » ; être conforme est être « semblable », du latin conformis et « en accord avec » (Rey, 2016). Cette définition suggère l’idée même qu’il y a de l’altérité, un autre qui peut être pris pour modèle, des identifications, qui font partie de la construction de tout individu. A quel moment le conformisme peut-il effacer le sujet ? Pour G. Le Bon, « l’évanouissement de la personnalité consciente et l’orientation des sentiments et des pensées dans un même sens » se jouent pour l’individu pris dans le collectif. Sous-entend-il que pour être soi, l’individu doit se déprendre du collectif, alors même que la condition de sujet est déterminée par les autres qui l’entourent ?

L’idéal : un concept transdisciplinaire

L’idéal se trouve également au cœur de l’un des plus grands débats de l’histoire de l’art : faut-il idéaliser le sujet ou le représenter tel qu’il apparaît sous nos yeux ? A l’intersection de la volonté du modèle et de celle de l’artiste, l’idéal questionne les visées mêmes de la création artistique.
Dans le domaine de la santé est actuellement véhiculée une idéologie, celle d’éradiquer toute forme de maladie voire la mort elle-même (Gori & Del Volgo, 2005). Avec le slogan de l’OMS, « la santé pour tous d’ici l’an 2000 », l’idéologie se renforce, et, avec elle, un clivage entre l’hégémonie du savoir médical et la subjectivité. Comment pouvons-nous penser le sujet dans cette quête du progrès médical ?
Dans l’histoire et la religion, du conformisme social aux idéologies, quelle est la place de l’être humain dans sa quête d’être soi ?

Programme

Matinée
8h30 Accueil des participants
9h00 Introduction
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9h15 Alexandra GILLET :

Naître trop tôt, de la nécessaire subjectivation du bébé pris dans l’idéal objectivant de la médecine.

Discutante : Livia SANI

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Virginie WOLFF :

L’expérience de la sensibilité alimentaire et de la singularité du corps : du souci d’invisibilisation à la pratique de connaissance de soi.

Discutante : Mélissa WOLFF

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10H30 PAUSE : salle 125 au rez-de-chaussée
11H-12h15 Mélissa WOLFF :

A propos du remaniement psychique adolescent : quand l’idéal entraîne des difficultés à « l’être soi »

Discutante : Yasmine CHEMROUK

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11H15 Virginie LE CORRE :

La question de l’idéal dans le contexte de l’homosexualité masculine en contexte rural : entre désir de reconnaissance et conformisme social.

Discutante : Stéphanie HERTZOG

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12H15 – 13h30   PAUSE DÉJEUNER
Après-midi
13h30 Introduction 
13H45 Marie GOEHNER-DAVID :

Mythologies personnelles et image interactive : la quête de soi sur les réseaux sociaux.

Discutant : Joseph HARTMANN

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Matthieu MENSCH :

La duchesse de Berry, de l’image d’une princesse idéale à la déception d’une femme de chaire.

Discutante : Mylène BAPST

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15h PAUSE
15H30 Glises de la RIVIERE ORLANE :

1984 ou de la révolte à l’être soi

Discutant : José ALVAREZ

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Maria LUCHANKINA :

Transgression perpétuelle d’idéal dans l’art contemporain

Discutant : Maxime LALLEMANT

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16h45 CONCLUSION ET FERMETURE
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 Participants

  • Alexandra Gillet Séquelles d’apparition tardive des anciens grands prématurés : conséquence d’une relation affective précoce troublée. Dir. de thèse M-Frédérique Bacqué, EA 3071 – SuLiSoM
  • Virginie Wolff. Etude comparée des controvreses autour du concept d’intolérance alimentaire et des régimes d’éviction. Dir. de thèse N. Diasio. UMR7367 – DynamE
  • Mélissa Wolff, A propos de la délinquance juvénile: les enjeux psychiques sous-jacents aux actes délictueux à l’adolescence. Dir. de thèse A. Thevenot, EA 3071 – SuLiSoM
  • Livia SaniConséquences de la perte d’un enfant avant l’âge de un an. Soutien psychologique et groupes thérapeutiques –  Dir. de thèse M-Frédérique Bacqué, EA 3071 – SuLiSoM
  • Yasmine Chemrouk, Concept de l’incertitude en hématologie: entre espoir et obstination déraisonnable ? Dir. de thèse M-Frédérique Bacqué, EA 3071 – SuLiSoM
  • Virginie Le Corre, Entrée dans la vie et précarité: la jeunesse rurale. Dir. de thèse D. Le breton. UMR7367 – DynamE
  • Stéphanie Hertzog, La douleur chronique : un autre mode d’expression ? Dir. de thèse L. Razon, EA 3071 – SuLiSoM
  • Marie Goehner-David, L’empreinte lumineuse à l’épreuve du numérique – la photographie entre recherche de vérité et altération du réel. Dir. De thèse C. Pencenat. EA 3402- ACCRA
  • Joseph Hartmann, La voix et le processus psychothérapeutique dans la clinique de l’autisme. Dir. de thèse M-C. Casper, EA 3071 – SuLiSoM
  • Matthieu Mensch, La duchesse d’Angoulême et la duchesse de Berry, construction d’une image royale féminine, 1786-2016. Dir. de thèse I. Laboulais. EA 34000 – ARCHE
  • Mylène Bapst, Les fonctions parentales dans la parentalité lesbienne : enjeux des processus psychique à l’œuvre dans le « devenir-parent ». Dir. de thèse L. Razon, EA 3071 – SuLiSoM
  • Glises de la Rivière Orlane, Décrire l’utopie : des manuels inquisitoriaux aux romans contemporains. Dir. de thèse T. Revol. EA 1339 – LILPA
  • José Alvarez, L’épreuve de la subjectivité chez des jeunes en échec scolaire. Dir. de thèse C. Metz et E. Triby, EA 3071 – SuLiSoM
  • Maria Luchankina, La marionnette contemporaine et l’onirisme : le songe réveille. Dir. de thèse C. Pencenat. EA 3402- ACCRA
  • Maxime Lallemant, Maladie d’Alzheimer, affectivité et vie sociale. Dir. de thèse M-Frédérique Bacqué, EA 3071 – SuLiSoM

Les fondements de l’identité dans la modernité

le samedi 28 janvier 2017 – Amphi Viaud Faculté de psychologie – Université de Strasbourg

Qui sommes-nous ? C’est une question que chacun est amené à se poser au cours de sa vie, mais pour laquelle il n’existe pas de réponse univoque. Le mot identité vient du latin idem, « le même ». Il questionne la confrontation entre le mot identité et l’adjectif identique. Ces deux termes semblent opposés : est identique ce qui est semblable à autre chose ; or, le mot identité, dans son emploi politique et social, signifie ce par quoi l’on différencie une communauté d’une autre ou un individu d’un autre. Le participe passé identifié permet de clarifier le sens du substantif identité. L’identité a d’abord été un objet de la philosophie pour ensuite devenir un sujet d’étude de la sociologie et de la psychanalyse. Le propos sera de questionner, dans un référentiel psychanalytique, la construction de l’identité et ses rapports à la modernité.

Identité

Nous définissons nous par ce que nous sommes ? Peut-on se définir ? Peut-on se résumer à la somme de ses expériences ? La psychanalyse nous amène à explorer les aspects conscients et inconscients de l’identité. Cette question entend une distinction entre identité et identification. De l’ordre de l’imaginaire et du fantasmatique, suscitant quantité de représentations, c’est toute la question du désir et du manque qui se déploie derrière celle de l’identité. C’est aussi un processus psychologique qui marque l’existence, depuis les premiers temps de la différenciation-séparation du sujet jusqu’à la mort, ultime identité impliquant un changement radical de catégorie anthropologique. L’identité explore de multiples facettes: identifications primaires et fondements narcissiques, identifications secondaires, genre, génération, filiation, familiale, culture, ethnique, socio-économique, etc. C’est aussi la question de l’altérité qui intervient, car l’individu se défini par rapport à la relation à un autre, tandis que l’autre en soi, éminemment inconscient, interpelle le sujet en son for intérieur. Ainsi, objets internes, imagos, engagent le champ de la reconnaissance : comment le nom et l’image peuvent-ils avoir une fonction de représentation ?

L’identité ne se définit pas seulement par la relation à l’autre. L’individu faisant partie d’une communauté, d’autres influences pèsent sur la construction de son identité. Celle-ci serait née d’une inter-fantasmatisation collective des différentes personnes d’une communauté, en particulier de l’identité sociale. Quelle est donc cette influence sociale sur la naissance de l’identité ?

Modernité

Des auteurs tels que Marx (1950), Giddens (1991) et Berger (1990) suggèrent que la modernité a une influence notable sur l’identité. De ce fait, l’individu développerait des mécanismes de défense variés pour accommoder et faciliter la construction de l’identité, ou plutôt des identités. Ces auteurs évoquent les effets de « l’eurocentrisme » (terme datant du 16e siècle), en ce que la culture et les expériences historiques du monde occidental influenceraient mondialement les constructions identitaires actuelles. Cependant, tous les auteurs ne partagent pas cette vision d’une hégémonie occidentale. Berman (1982, dans Haferkamp et Smesler, 1992) explique que, pour les pays du tiers monde : « le désir de développement et d’intégration les pousse à s’approprier les dynamiques de la modernisation et de la modernité ». Ce ne serait donc pas la domination d’une culture, d’une identité, sur l’autre, mais plutôt le désir commun d’arriver au même but. Ainsi, la modernité serait le résultat « du monde entier, réuni à l’aube des expériences partagées ». Giddens (1991) explique que la modernité ne permet pas de contextualisation nette, car elle s’émancipe de l’espace et du temps. Les sociétés d’aujourd’hui ne sont pas isolées, mais entremêlées et acculturées. A travers les médias, les informations sont facilement transmises d’une société à l’autre. La modernité a donc amené des changements qui confrontent à des normes différentes, et qui impactent la construction d’identités multiples.

Ainsi, la modernité favoriserait la multiplicité des identités. De la sorte, nous pourrions nous définir à travers différents types d’identité. Cependant, cela peut amener de la confusion et des angoisses chez l’individu, en sus de troubles psychiatriques, traumatismes, etc. Comment la clinique perçoit-elle ces effets ? Comment la psychanalyse peut-elle éclairer les nouveaux enjeux dans la construction de l’identité ? Quel rapport l’individu d’aujourd’hui entretient-il avec ses identités ? Comment les construit-il ? Quelles sont les problématiques actuelles de l’identité ? Comment l’identité évolue-t-elle dans le temps ? (crises identitaire, « existentielle », etc.)

Cette journée d’étude interdisciplinaire est ouverte aux jeunes chercheurs nationaux et internationaux en sciences humaines et sociales. Cet événement scientifique s’articulera autour de deux axes principaux, qui viendront questionner la thématique de l’identité en abordant :

  • Axe 1 : Epistémologie de l’identité. Cet axe vise à mettre en perspective les évolutions de ce concept dans les sciences humaines. Il s’agira de questionner, d’une part, les définitions et les acceptions de l’identité et, d’autre part, les catégories nosologiques et étiologiques dans lesquelles elle est susceptible de s’inscrire.
  • Axe 2 : Identités et pratiques. Cet axe accueillera des travaux portant sur les différentes formes de l’identité rencontrées et de leur considération dans la pratique. Quelles articulations sont possibles et pour quelles visées ? Les communications pourront aborder la façon dont les trajectoires thérapeutiques sont construites à l’égard de cette pluralité des identités.

Programme

Matinée
DISCUTANTS : CHAD CAPE, ALEXANDRA GILLET
8h30 Accueil des participants
9h00 Mot d’ouverture 
CHAD CAPE
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9h15 Les changements de l’identité de l’enfant dans l’histoire : sa reconnaissance pendant la vie et même après la mort
LIVIA SANI
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9H45 Vers la subjectivité : une réflexion autour de l’actualité de la notion d’identité en sciences humaines
JOSE ALVAREZ
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10H15 PAUSE
10H45 Aimer une mère battue. Narcissisme primaire et violences dans le couple au XXIe siècle
CHRISTOPHE MARIANNE
Enregistrement non diffusé
11H15 « Être dialysé » face à la modernité. Les directives anticipées
SALMA AMAMOU
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11H45 – 13h15   PAUSE DÉJEUNER
Après-midi
DISCUTANTS : ÈVE-EMMANUELLE SCHMITT, CÉCILE BRÉHAT
13h15 Introduction
ÈVE-EMMANUELLE SCHMITT
13H30 Processus de fabrication d’encens médical par un médecin tibétain du Népal : identité entendue et hybridations
LUCIE VIGNON
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14H00 Adolescence et immigration : Les langues comme attribut identitaire
SIHEM BOUDJEDIR-BAHRI
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14H30 PAUSE
15H00 Identité voilée : un questionnement entre deux cultures
SARAH TOPASLAN
15h30 L’identité psychique enracinée dans les mouvements de la transmission culturelle
VICTORIA SRISEYOHN THEVAKI
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16h FERMETURE

Participants

  • Chad Cape – When the Child Becomes the Parent – Dir. de thèse M-Frédérique Bacqué, EA 3071
  • Livia SaniConséquences de la perte d’un enfant avant l’âge de un an. Soutien psychologique et groupes thérapeutiques –  Dir. de thèse M-Frédérique Bacqué, EA 3071
  • José Alvarez L’épreuve de la subjectivité dans l’insertion professionnelle des jeunes en échec scolaire –  Dir. de thèse Claire Metz, EA 3071
  • Alexandra Gillet Séquelles d’apparition tardive des anciens grands prématurés : conséquence d’une relation affective précoce troublée. Dir. de thèse M-Frédérique Bacqué, EA 3071
  • Christophe MarianneComprendre et prévenir la récidive chez les hommes auteurs de violences conjugales – Dir. de thèse Anne Thevenot, EA 3071
  • Salma Amamoumise en place des directives anticipées chez les dialysés chronique en oncologie. Méthodologie éthique et psychodynamique face à une demande d’arrêt de traitement – Dir. de thèse M-Frédérique Bacqué, EA 3071
  • Eve-Emmanuelle SchmittLes thérapeutes traditionnels en Corse : Don de guérison et rituels thérapeutiques – Dir. Hossaïn Bendahman, EA 3071
  • Lucie VignonProcessus et enjeux des transmissions et des pratiques du savoir médical tibétain au Népal – Dir. de thèse Denis Monnerie, UMR 7367
  • Sihem Boudjedir Bahiri Lien culture et psychisme : question d’identité – Dir. M-Claude Casper, EA 3071
  • Cécile BréhatConstruction du maternel dans les situations de grande prématurité – Dir. de thèse Anne Thevenot, EA 3071
  • Sarah TopaslanLe devenir père – Dir. Hossaïn Bendahman, EA 3071
  • Victoria Thevaki SriseyohnModalités psychiques de la transmission culturelle dans les familles indiennes et sri lankaises d’origine tamoule installées en France – Dir. M-Claude Casper, EA 3071

Appel à communications : journée-doctorale-2017

Journée d’Etudes de l’Ecole doctorale : « Normes en société »

L’ED 519 a organisé une journée d’études le 4 novembre 2016 à l’Institut Le Bel – salle Ourisson sur la thématique « Normes en société » .  Ont participé à cette journée les doctorants de notre laboratoire :

  • Cécile Bréhat: Les normes dans le champ de la périnatalité. Approche psychanalytique.
  • Sihem Boudjedir ép. Bahri  et  Rozette Yssouf  pour leur participation au comité d’organisation

Programme de la journée

 Journée doctorale de l’école doctorale sur les émotions en situations

L’ED 519 organise une journée d’études le 17 avril 2015 à amphithéâtre du Collège doctoral européen sur la thématique  « Les émotions en situation ». Participeront à cette journée les doctorants de notre laboratoire :

  • Chad Cape: Pathological families: Plethoric or repressed emotions?
  • Chloé Toutain: Les émotions dans la recherche en psychologie clinique : réflexions autour de l’impact des émotions dans une recherche
  • Cécile Bréhat: Emotion et grande prématurité. Approches psychanalytiques

programme-17 avril ED 519

La subjectivité dans la modernité

SAMEDI 22 NOVEMBRE 2014 – Faculté de psychologie, Amphi Viaud

Affiche Journée doctorale SULISOM_22 novembre 2014

avec la participation de

  • Françoise Hurstel, Professeure émérite de psychologie clinique, Université de Strasbourg
  • Sébastien Dupont, Maître de conférences associé, Université de Strasbourg

La modernité s’oppose à une période révolue, celle de la tradition. Elle suppose des ruptures, voire des fractures, qui ne sont pas sans effets chez l’être humain. Au chevet de la personne en détresse, le psychologue clinicien est le premier témoin de tels effets chez le sujet : que peut-il nous apprendre des enjeux subjectifs de la modernité ?

Que nous apprennent les nouvelles demandes faites à la médecine lorsque celles-ci concernent l’endroit du corps, dans une demande de réassignation sexuelle chirurgicale (Chloé Toutain) ou d’amaigrissement « miracle » par chirurgie bariatrique (Melissa Coriano) ? Alors que ces deux types d’opérations sont en augmentation, quelle place est faite pour tenter de saisir ce qui se joue dans de telles demandes pour le sujet ?

Les réponses apportées par le corps médical sont tributaires des avancées scientifiques mais également des considérations éthiques, politiques et économiques. Quid du sujet ? La limite de la réanimation néonatale est sans cesse repoussée par les progrès médicaux, mais qu’en est-il des effets pour ces femmes devenues mères « trop tôt » (Cécile Bréhat) ? Quels effets pour ces fumeurs à qui l’on annonce un cancer du poumon ? Le refus du sevrage tabagique est-il autre chose que leur dernier refuge (Jonathan Graffi) ? Comment intégrer ces considérations dans la prise en charge ?

Faut-il seulement les intégrer ? La tentation de normaliser par la médicalisation voire la psychologisation de la moindre question de société est toujours présente. L’exemple de l’échec scolaire est criant : alors que de nombreux « experts » s’emparent de la question, son taux passe de 15% à 20% en France au cours de la dernière décennie (Philippe Meyer). L’Etat garant de la subjectivité ? La question n’est pas simple et pour les familles dites « maltraitantes », elle revêt tout son poids, d’autant plus dans un contexte de tradition culturelle patriarcale (Jaime Andres Quintero).

Ainsi quels discours peut donc porter le psychologue clinicien aujourd’hui face à ces enjeux ? Comment actualiser un savoir et un métier ? A partir du génogramme (Céline Bigault Kopp) et du Rorschach (Martine Maurer), nous envisagerons enfin la contribution du psychologue dans la clinique contemporaine du suicide et de la dépression.

Programme

Matinée
PRESIDENCE : FRANCOISE HURSTEL, PROFESSEUR EMERITE DE PSYCHOLOGIE CLINIQUE
8h45 Accueil des participants
9h00 Mot d’ouverture de l’invitée d’honneur
FRANCOISE HURSTEL
9h30 Le transsexualisme, un syndrome actuel ?
CHLOE TOUTAIN
10H00 Entre « je veux me faire opérer » et « je veux perdre du poids » : les paradoxes de la demande d’une chirurgie de l’obésité
MELISSA CORIANO
10H30 PAUSE
11H00 Les naissances prématurées : un symptôme de la post modernité ?
CECILE BREHAT
11H30 Le refus du sevrage tabagique malgré les recommandations des médecins oncologues
JONATHAN GRAFFI
12H15 – 13h45   PAUSE DEJEUNER
Après-midi
PRESIDENCE : SEBASTIEN DUPONT, MAITRE DE CONFERENCES ASSOCIE
14h00 L’échec scolaire est-il une maladie ?
PHILIPPE MEYER
14H30 La subjectivation dans les situations de maltraitance des enfants pris en charge par l’Institut Colombien de Bien-être Familial (Caldas centre zone nord)
JAIME ANDRES QUINTERO
15H00 PAUSE
15H30 Le génogramme : une ouverture à la parole pour une personne suicidaire
CELINE BIGAULT KOPP
16H00 Souffrance dépressive et défaillance du contenant psychique. Etude comparative au Rorschach
MARTINE MAURER
16h45 Clôture de la journée
SEBASTIEN DUPONT

Participants

  • Chloé ToutainLe transsexualisme, un syndrome actuel ? Sous la direction de : Mme Anne Theveno
  • Mélissa M. CorianoEntre « je veux me faire opérer » et « je veux perdre du poids » : les paradoxes de la demande d’une chirurgie de l’obésitéSous la direction de : Mme Marie-Frédérique Bacqué
  • Cécile BréhatLes naissances prématurées : un symptôme de la post modernité ?Sous la direction de : Mme Anne Thevenot – Co-directrice de thèse : Mme Liliane Goldsztaub
  • Jonathan GraffiLe refus du sevrage tabagique malgré les recommandations des médecins oncologues Sous la direction de : Mme Marie-Frédérique Bacqué
  • Philippe MeyerL’échec scolaire est-il une maladie? – Sous la direction de : Mme Anne Thevenot – Co-directrice de thèse : Mme Claire METZ
  • Jaime Andrès QuinteroLa subjectivation dans les situations de maltraitance des enfants pris en charge par l’Institut Colombien de Bien-être Familial (Caldas centre zone nord)Sous la direction de : Mme Anne Thevenot
  • Céline Bigault KoppLe génogramme : une ouverture à la parole pour une personne suicidaireSous la direction de : Mme Anne Thevenot – Co-directeur de thèse : M. Michel Walter (UBO)
  • Martine MaurerSouffrance dépressive et défaillance du contenant psychique. Etude comparative au RorschachSous la direction de : Mme Marie-Frédérique Bacqué

Vers les abstracts de la journée

Organisation

Comité scientifique Comité d’organisation
Marie-Frédérique BACQUE, Pr. Cécile BREHAT, doctorante
Marie-Claude CASPER, MCU HDR Melissa CORIANO, doctorante
Jean-Elie LARRIEUX, doctorant Jean-Elie LARRIEUX, doctorant
Christophe MARIANNE, doctorant Christophe MARIANNE, doctorant
Anne THEVENOT, Pr. Philippe MEYER, doctorant

Partenaires

logopsycho

Informations pratiques

  • Lieu : Faculté de psychologie (Amphi Viaud) – Université de Strasbourg – 12, rue Goethe, 67000 Strasbourg
  • Modalités de participation : Entrée gratuite sans  inscription (capacité d’accueil : 120 places)

Pour soutenir financièrement cette action de formation et nous aider à l’organiser, vous pouvez faire un don à notre laboratoire contre reçu fiscal, à la Fondation de l’Université de Strasbourg, soit en ligne cliquez ici

Merci de flécher votre don au laboratoire SULISOM EA 3071.

Le laboratoire SULISOM vous remercie pour votre aide.